Reportée et revue, la RE 2020 est enfin entrée en application au 1er janvier 2022. Cette nouvelle norme qui se veut autant thermique qu’environnementale concerne tous les travaux et bâtis avec un objectif, pousser la France vers l’objectif de carbone neutre à l’horizon 2050.
Publié le 24 février 2022 par Estelle Guiton
L’environnement au cœur du dispositif
Attendue depuis plusieurs mois, la RE 2020 a fait ses premiers pas début 2022 avec une entrée en application pour toutes les demandes de permis de construire déposées à compter du 1er janvier. Désormais, la notion thermique a laissé place à l’idée environnementale, tout en poussant la performance énergétique. Cette nouvelle réglementation couvre plusieurs objectifs :
- Réduire l’impact environnemental des constructions, notamment avec la baisse des émissions de gaz à effet de serre
- Améliorer la performance énergétique en mettant en avant les bâtiments positifs type Bepos
- Améliorer le confort des résidents.
Pour y arriver, ce sont tous les équipements et matériaux de construction qui font l’objet d’une refonte et de nouvelles associations. La RE 2020 prend en effet en compte les consommations courantes des bâtiments, que ce soit pour le chauffage, la ventilation, la climatisation ou l’eau chaude, l’éclairage, l’électricité destinée aux électroménagers et autres appareils (informatique, télévision, etc.).
Des points techniques à intégrer
La première conséquence de la RE 2020 est une modification des matériaux utilisés pour atteindre une faible empreinte carbone. Pour cela, les nouvelles constructions (maisons individuelles et logements collectifs) vont devoir adopter des matériaux biosourcés et renouvelables. Bois pour l’élévation des murs, chanvre ou paille pour l’isolation, voici quelques exemples qui pourraient connaître une embellie. Dans cet esprit, la filière courte sera aussi privilégiée.
Dans le même temps, la réglementation veut renforcer l’isolation thermique, mettre en avant la récupération des eaux pluviales ou encore limiter les consommations énergétiques avec des niveaux à ne pas dépasser par an dans un fonctionnement courant.
Les éléments de chauffage au centre des évolutions
Ces choix ont un effet : mettre de côté les énergies fossiles. Premier à en faire les frais : le gaz. Celui-ci, tel qu’existant à ce jour, est doucement poussé vers la sortie au profit d’équipements comme les pompes à chaleur et les éléments thermodynamiques. L’électricité, elle, va progresser, une nécessité pour permettre l’alimentation des nombreux appareils. Cependant, l’autoconsommation est également avancée avec la mise en place de panneaux solaires. Cela veut aussi dire, pour les résidents, l’obligation de modifier certaines de leurs habitudes, notamment dans les consommations des différents appareils.
La RE 2020 concerne depuis le 1er janvier 2022 les logements. Elle s’appliquera aux bureaux et établissements scolaires au 1er juillet 2022, puis au 31 décembre aux bâtiments de moins de 50 m2 et extensions inférieures à 150 m2.