Le principe de précaution a dernièrement été appliqué aux locaux du Parlement de Bruxelles. En effet, une partie du bâtiment européen a été fermé après la découverte de fissures sur plusieurs poutres bois de sa structure. Mais quels sont les risques réels pour le bâti ?
Publié le 21 septembre 2012 par La Rédaction
Le Parlement européen, fermé provisoirement selon le principe de précaution
Les bâtiments des instances européennes ne sont décidément pas sans risque. Après l’effondrement d’une partie du faux plafond de l’hémicycle du Parlement de Strasbourg en 2008, c’est cette fois le Parlement de Bruxelles qui a vu en ce mois de septembre une partie de ses locaux fermés à titre provisoire.
Ainsi, un contrôle de routine a montré des fissures dans trois des 21 poutres bois soutenant l’hémicycle. Si ce phénomène n’est traditionnellement pas reconnu pour être dangereux, il impose cependant un contrôle plus attentif pour en déterminer les origines.
Des origines diverses, sources de fissuration des poutres bois
La fissuration des poutres bois est généralement due à un changement d’atmosphère et souvent d’hygrométrie. Ainsi, en séchant, le bois tend à se fendre, tout en conservant son pouvoir résistant et en maintenant la sécurité de la construction.
Dans d’autres cas, il peut également s’agir d’un défaut de conception. Le problème provient alors d’un défaut d’assemblage ou d’un sous-dimensionnement des sections de poutres, leur imposant des contraintes trop importantes. Les charpentes à lamellé collé sont plus fréquemment confrontées à ces problèmes.
Les solutions de prévention
Afin de conforter la structure bois, lorsque cela est nécessaire, il peut être mis en place un ceinturage. Des broches peuvent aussi être installées dans ce même objectif afin de solidifier l’ensemble.
Dans tous les cas, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour la pose de charpentes et poutres, incluant le calcul des sections à prévoir, en conformité avec le DTU 31.1.